vendredi 18 juillet 2008

instant karma - instant fumble

Un petit post comme ça pour le fun

Parfois on a trop la classe, surtout moi. On réussit un super long shot en plein dans la poubelle avec la canette pliée, qui rebondit sur le bord de la poubelle, et qui finalement rentre. Difficile de pas se sentir Jordan dans ces moments de tirs en bras roulé par dessus l'épaule. Et le public est debout dans mon cerveau, scandant mon nom.
D'ailleurs le public de mon cerveau ne fait pas que la hola, il fait des trucs de oufzor comme les pixels d'un écran, il écrit mon nom en 2D anti-aliasée, il hurle ma classe en canon 5.1, et tappe de la drum'n'bass plutôt que le traditionnel "poum poum tchack" de We will rock you.

Ou alors y a des jours, on est en pleine possession de ses moyens, on a la main leste qui rattrape le verre échappé d'un geste vif, on se baisse in extremis pour pas se prendre la barre de sa mezzanine, on écarte le genou à temps à proximité de la table basse, on a la présence d'esprit de remettre le cendrillon bien au milieu pour éviter les drames, on marche pieds nus toute la journée sans l'ombre d'un coin de meuble.

Mais à l'inverse, y a des jours de bad trip où tout se ligue contre vous. Mon dernier en date c'est le coup du frigo. Outre des travaux dans mon couloir qui m'empêchent de grassematiner depuis deux mois et qui sont enfin terminés, je me suis fait feinter par la bande lorsqu'ils ont coupé le jus pendant 3h dans le bâtiment.
Mon pauvre frigo qui galère déjà à faire de simple glaçons, avait un bac récupérateur ridicule, qui s'est retrouvé vite plein d'eau. Prudement je l'ai sorti doucement, sans renverser, jusqu'à ce qu'un trou sur le côté d'une des parties qui reposent sur les rails se manifeste et brise l'équilibre précaire que je maintenais autant que possible.
J'ai benné allègrement presqu'un litre de flotte dans mon taboulé et ma salade.
Vidage de frigo , un taboulé gaché , une salade à jeter, ma vie est un drame.

En week-end à beziers, j'ai fait un dégagement magistral d'un bloc de béton près du bord de la piscine, bloc de béton qui n'a pas eu la décence de manifester la moindre réaction, la moindre fissure, ni le plus petit couinement de douleur, alors que pour ma part je n'étais que haine, souffrance et verbalisation.

Curieusement je me rappelle bcp mieux des instants de loose que des instants de oone qui ne sont que de brèves bouffées de self-esteem. Ca doit être parce que j'irradie la classe en permanence, je le remarque moins du coup.

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