mercredi 23 juin 2010

Autant en emporte l'orgueil et les préjugés de jane eyre

Bon finalement je vous ai pas fait de feedback sur le séminaire: on a fait que regarder des slides, ça valait pas le coup. Seul le trajet à l'aller, et l'ambiance film d'horreur du lieu valait le déplacement. Route sinueuse sans panneaux ni marquages, pas/peu de réseau, après mon échec à indiquer la bonne route au conducteur, des autochtones nous guident jusqu'au centre "Nature et Escapade", rajoutent "Fracture et Noyade", refusant d'aller plus loin, et repartent en lâchant un rire démoniaque. Sur une des affiches de la mairie du lieu dit, on pouvait lire "Service d'équarrissage, contactez nous par Minitel" (Authentique).

D'ailleurs à ce propos, j'ai regardé le film FRONTIERE(S), réputé comme bien flippant. C'est pas faux. C'est aussi super glauque et ça ressemble beaucoup au plan de massacre à la tronçonneuse. La scène de la coupe de cheveux est géniale, mais y a des mitraillettes à la fin pour pas grand chose. A voir, étant donné le peu de films français où l'on tape très fort les gens avec un tuyau en fonte.

J'ai terminé l'élégance du hérisson il y a qq jours. C'était pas mal, bien que je ne comprenne pas trop pourquoi ça a rencontré un succès aussi unanime. C'est un petit peu démago, dans le genre 'que les hommes sont bêtes et médiocres autour de moi, heureusement que je rencontre quelques âmes bien nées qui kiffent les mêmes choses que moi, allez viens, on boit du thé en parlant peu mais juste et profond'. Pourquoi pas. C'est bien écrit, ça se lit très bien.

Ca vaut surtout le coup d'y jeter un œil pour les considérations sur l'Art, la beauté en général, justifiées par l'érudition des narratrices (une veille concierge revèche-mais-au-fond-c'est-un-diamant-brut, et une petite surdouée nihiliste et suicidaire) . C'est intégré au récit, donc ça passe très bien, on se retrouve subitement d'accord avec les pensées profondes de la petite, malgré sa maturité totalement irréaliste (va faire tes devoirs petite peste).
Les deux filles sont toujours au taquet, comme si elles étaient filmées pour un casting, genre, quand on est intelligent, on doit rien lâcher, jamais, pas comme tous ces beaufs. Et quand est ce qu'on se marre devant Groland Mag'zine hein ?



L'élégance du cosplayeur de hérisson

Mais bon, j'ai l'impression que ce bouquin est un peu l'Amélie Poulain++ des libraires khâgneux frustrés de pas avoir pu faire philologue-consultant.
Y a pas mal de trucs (volontairement?) exagérés, pour styliser j'imagine, et accentuer le contraste de la beauté des petites ou grandes choses avec la grisaille ambiante, mais en fait c'est assez rigide et euh, péremptoire tiens, ouais c'est ça, péremptoire. Fachos du concept, la vieille et la jeune. Si t'aimes pas le cinéma d'auteur japonais, t'es qu'un rustre philistin, retourne regarder le foot, et si t'aimes bien Eminem, mais que tu lis pas Tolstoï, c'est aussi dtc, sale racaille. Ca m'énerve, parce que s'il y a des gouts à prendre comme référence, c'est bien les miens ;-)

J'exagère un peu moi aussi, y a pas de raisons, d'autant que Muriel Barbery nous explique doctement, qu'entre la culture populaire et la culture d'élite, il faut pas choisir. C'est bien Muriel, t'auras un spéculoos avec ton thé au jasmin.

Bon je râle mais c'est quand même un chouette bouquin, dont le côté caricatural est sans doute voulu. Et comme il est terminé, je passe au prochain, dans la lignée de "un petit classique de temps en temps", je démarre "Orgueil et Préjugés" de Jane Austen. Oué t'as vu. Y a pas que les concierges qui lisent des vieux bouquins lol mdr.

Sur ce bouquin, je colle une ribambelle de préjugés, justement, par orgueil sans doute: on me le fera pas à moi, les bouquins à robe corsetées ça me connait, c'est toujours pareil.

Je vois déjà l'héroïne, qui forcément apparait sous les traits de Miss Knightley, qui relève ses jupes pour courir dans un champ en fin d'après-midi. D'ailleurs elle a des mèches follettes qui sont sorties de son chignon, et qui tombent sur ses joues rosies par la course. Sa jeune poitrine se soulève par à-coups et tout et tout.

On va bien voir, il a bonne réputation, et les quelques pages que j'ai lues sont de bonne augure, c'est assez roman[esque/tique] de salon. Une source sûre m'a dit que c'était bien et qu'en plus si Bridget Jones tombe amoureuse d'un Marc Darcy, ben c'est en référence à ce bouquin, où la fraiche et piquante Elizabeth rencontre un Mr. Darcy. Ca a suffi à me décider: je suis toujours vexé de capter les références et les clins d'œil à contre temps.

Pour le moment Darcy c'est un blaireau infatué, mais là, à la page 41, on sait déjà que sous des dehors méprisants, dans l'intimité c'est un super keum cultivé en plus d'être riche et beau. Et puis il a trop vite jugé Elizabeth, en lui disant que c'était un cageot de boudin au thon, alors qu'en fait, tenez vous bien :
il s'aperçut que ses grands yeux sombres donnaient à sa physionomie une expression singulièrement intelligente . D'autres découvertes suivirent, aussi mortifiantes: il dut reconnaître à Elizabeth une silhouette fine et gracieuse [...]


Pfiou on a eu chaud hein ? Ca va, elle est fin bonne comme on dit en Lorraine, ça facilitera les choses. Espérons qu'en plus de la qualité Darcy, on aura aussi les prix Darcy et le service après vente Darcy.



Je vais me pendre et puis vous aurez tout gagné

J'attends beaucoup de ce livre, car c'est une des références de la littérature british, et que le contexte de l'époque tout en statuts et étiquette promet d'être réjouissant, surtout écrit par une femme.
En plus ça ferait un accessoire +1 en charisme si je trainais aux endroits stratégiques à boire du vin au verre en terrasse.Et après je pourrais regarder le film sans regrets.

Vivement que je sois critique littéraire sur skyrock

jeudi 17 juin 2010

premier retour

pfff

bon c'était pas folichon, la suite demain, quand j'aurai récupéré de l'embuscade de ce soir.

des projets des projets des projets des projets des projets des projets des projets des projets des projets des projets des projets des projets des projets des projets des projets des projets des projets

lundi 14 juin 2010

boot camp

Yop,
ce soir, je pars en séminaire d'équipe à la campagne, à Saint Antonin Noble-Val si vous voulez tout savoir, pour deux jours.

Deux jours de présentations imposées, qui en principe devraient se dérouler pépère, mais qui mutent en deux jours de revue militaire des troupes. Adios le plan taf le matin et glande l'après-midi dans la piscine, ça sera toute la journée des présentations, jusqu'au soir (Je passe en dernier vers 21h30).
Je vous laisse donc imaginer comme ça me réjouit, d'avoir à parler devant une assistance gavée, par plus d'une heure de présentations, le tout en anglais, tard le soir, alors que tout le monde veut se casser, de quelque chose qui ne sera qu'une redite de ce que j'avais déjà exposé il y a 2 mois.


Mais, un peu de la même manière que les voyages scolaires chamboulaient la sphère sociale de nos classes de collège, ce séminaire va être une occasion de voir les gens réunis dans un contexte différent, moins pro, et plus propice à découvrir si, par exemple, TJ va se retrouver empalé sur une clôture avec les c*****es dans la bouche.

Donc si j'ai le temps (espérons), je vous ferai peut être un petit "Previously, on SMAC seminar ..." de ces deux jours, si il y a des choses qui valent le détour. Comme par exemple, pourquoi ce pauvre TJ risque si gros, si la synergie entre le clan Simulation, le clan Conception et le clan Résolution de problème va pouvoir se poursuivre dans de bonnes conditions etc.

L'activité prévue est une descente en canoë de l'aveyron, ce qui a priori me gave déjà pas mal, parce qu'on est deux par canoë, et que du coup on peut pas aller où on veut, ou faire l'imbécile, c'est chiant.

Cela dit, pour se situer dans le courant de la simulation sociale, le canoë va être pratique. A nous les jeux de mots faciles: "En ce moment je rame un peu", "Mon dernier projet ANR est tombé à l'eau"; " "En matière de rafting comme de téléchargement, je préfères les torrents". J'ai le pressentiment que ce sera pagaie.

A bientôt donc, en espérant avoir des choses à raconter qui soient dignes d'intérêt.