jeudi 24 avril 2008

chacun mes goûts

Salut les poteaux ( ça va la lucarne ?)

Voila donc le top5 BD promis auparavant, évidemment il n'est absolument pas question de le remettre en cause, ni de s'interroger sur la légitimité des gagnants à figurer dans un top5 BD.
Je parle de BD au sens large, donc ne venez pas tatilloner mesquinement; le seul critère étant du dessin dans des cases avec du texte, dont la qualité ne vous échappera pas si vous avez un minimum de goût. Dans le cas contraire vous pourrez toujours vous rabattre sur les classiques XIII et largo winch, qui j'en suis sûr ne manquent pas de qualités, c'est pour ça que je les laisse aux autres.

Ca a été dur de faire un classement car les titres ne se comparent pas vraiment, mais bon vu la qualité de la selection c'est pas gravissime.


5] Les chroniques de la lune noire (Ledroit)
Le style graphique est assez aléatoire au début, mais la mise en scène compense largement ce petit défaut. C'est épique, sombre et violent, vraiment dépaysant et assez original pour de la fantasy, genre dans lequel foisonnent les merdes formatées.
Spéciale dédicace au méchant (cf la photo) et au héros qui se tappe une succube (et sans mourir: la classe), le fantasme absolu de tout bon nerd.
L'auteur a sorti 2 préquelles à ma connaissance sur le background de pile-ou-face et de Gor Gor Bay


4] Akira (Katsuhiro Otomo)
Scénario d'enfer, plein d'idées géniales, là aussi beaucoup d'originalité, des gravats, des tentacules, de la technologie, du pouvoir psychique incontrôlable. Le background (armée, scientifiques, les enfants de la fin) est admirable.
Fatalement, en tant qu'oeuvre japonaise, c'est parfois un peu niais, mais l'horreur de certaines scènes le fait vite oublier. Le thème philosophique de l'ensemble des tomes est -selon moi- l'enfance; ou plutôt la fin de l'enfance (et le début des emmerdements), et l'auteur joue sur toutes les facettes de l'enfant, son innocence, sa prise de conscience et/ou ses conneries.
On sent aussi -forcément- l'énorme impact de la bombe atomique sur la société, qui transpire par tous les pores de l'oeuvre. Il y a eu une adaptation en anime dont je ne me souviens pas vraiment (toujours les sandwichs).

3] Les watchmen (Moore/Gibbons)
Vous savez tout le bien que je pense du comic ultime. Pourquoi le placè-je si bas dans le top? Parce que graphiquement, même s'il est correct, il se fait étendre sans problème par les deux premiers; et que dans la BD, il y a D. Donc la substance des watchmen est fantastique, vous le savez déjà, mais pris tel quel, sans références aux comics normaux il perd un peu de son impact, bien que la richesse de la construction (cf l'épisode palindrome, un tour de force) et les mises en abyme démontrent le talent des 2 auteurs.
Ce qui frappe surtout, c'est la cohérence de l'univers et des personnages, difficilement descriptible -c'est pour ça qu'il faut le lire-


2] Blacksad (Canales/Guardino)
Un vrai bijou de graphisme, c'est du polar chez des animaux. Il faut ériger une statue au dessinateur, qui réussit sur chaque dessin à coller des émotions incroyables aux animaux, dont la race est toujours si bien choisie que c'en est une évidence. Pour vous donner une idée, quand il dessine une biche, on voit Halle Berry.
Côté scénario, c'est du polar noir à l'ancienne, avec monologue et regard désabusé, genre dont je suis pas spécialiste, mais que j'apprécie beaucoup quand c'est bien fait, ce qui est le cas ici.
Graphiquement magnifique, sans équivalent -à ma connaissance- dans le monde de la BD, il faut poser les yeux sur les trop rares album de cette série.
Une idée géniale -parmi tant d'autres- c'est d'avoir gardé le code couleur des humains : les animaux noirs font office de gangs black criants de vérité (buffle, cheval), et un album (artic nation) est consacré à des animaux blancs comme neige qui sont de purs racistes (ours blanc, renard argenté).


1] La trilogie Nikopol (Bilal)
Les dizaines jean tleumane, une ovation pour Enki Bilal, l'homme qui dessine des filles dont on est obligés d'être amoureux, avec un trait que je qualifierai de réaliste et onirique (et oué je fais ce que je veux) et une mise en couleurs somptueuse, presque de la peinture.
C'est de la pure science fiction, mais c'est presque secondaire par rapport au style impressionant de Bilal, très poétique.
D'ailleurs, on trouve facilement sur le net des dessins de lui, pas forcément reliés à ses albums qui montrent l'étendue de son talent.
Genre j'ai toujours trouvé que les dessinateurs savaient pas dessiner les scènes de bisous. Lui, si (true story)




Voila j'espère que ça vous a fait découvrir des choses, même si globalement c'est assez connu, pour finir, je vous laisse avec un petit winny-haiku top budget inspiré par la pause café d'il y a qq minutes :

Dans ma fac exsangue de jeunes filles,
le soleil ne magnifie plus que les jeunes feuilles,
des arbres de la cour.

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